RN : le parti ordonne à ses députés de quitter les groupes Facebook aux contenus racistes – LINFO.re

Début juin, une enquête d’un média a révélé l’appartenance de plusieurs élus du Rassemblement national à des groupes Facebook relayant des contenus discriminatoires. Face au scandale, la direction du parti a demandé aux membres du Parlement de s’en désengager rapidement.

Une alerte venue des réseaux sociaux

Le 5 juin 2025, Les Jours a publié une information embarrassante pour le parti de Marine Le Pen. Plusieurs membres du Rassemblement National seraient inscrits à des groupes Facebook diffusant des propos racistes, antisémites et homophobes. L’une de ses pages se nomme : « La France avec Jordan Bardella  ». Sur cette interface, des commentaires violents tels que « les Arabes dehors » ou encore « la France est dirigée par les juifs sionistes  » ont été relevés. D’autres messages évoquent même Hitler de manière nostalgique. Certaines publications ont provoqué une vive réaction, notamment dans les rangs de la gauche. Le député Thomas Portes (LFI) a annoncé un signalement auprès du parquet de Paris, en vertu de l’article 40 du Code de procédure pénale.

Le RN tente de limiter les dégâts

Face à ce coup de tonnerre, Renaud Labaye, secrétaire général du groupe RN à l’Assemblée nationale, a recadré les siens. Il a exigé, via un message WhatsApp envoyé fin mai, que les députés se retirent de ces groupes. L’information a été confirmée par Franceinfo. Le parti d’extrême droite cherche à soigner son image depuis plusieurs années. Cette affaire tombe mal, à quelques mois des régionales et au moment où Jordan Bardella gagne en notoriété.

Réactions des élus concernés

Un député RN a reconnu être administrateur du groupe incriminé. Il affirme cependant n’y avoir jamais participé et ne pas savoir comment supprimer ce rôle. D’autres assurent avoir quitté les communautés concernées ou s’apprêtent à le faire. Sébastien Chenu, vice-président du parti, a tenté de rassurer : « Nos députés, sur lesquels on n’a aucun doute, ont quitté ce groupe  ». Malgré les consignes internes, l’affaire vient ternir les efforts de normalisation entrepris depuis plusieurs années par Marine Le Pen.